Depuis le début des films de duels, de gangsters, les premières éditions de Carson Mc Cullers, les fans de l'aventure et de la psychologie savent le coeur chasseur, surtout une fois taillé, s'il s'agit d'un diamant et porté en sautoir comme une arme de guerre. Ajoutez Mayerling avec Danielle Darrieux projeté au Hangar, pas à la Villa Lumière, par le seul spécialiste du cinéma français qui vaille d'être écouté et pas lu en travers (Raymond Chirat). Deux coeurs de plus percés sur un lit dans les bois.
Les revolvers du coeur ont été dégainés plus de cent mille fois: éperons militaires enfoncés dans la chair d'une tachycardie pour un tempo de valse mais surtout pour la peur. Dans les empiècements de coeur au dos des chaises, on peut glisser un gant ou un canon scié. On peut dire : haut les mains avec? sans pistolet. Pour créer la surprise ou une fois déguisé, un chapeau sur le front et un loup sur les yeux. On ne peut pas toujours brandir sur des truelles des amoureux de Peynet habillés rouge et blanc pour la Saint-Valentin. On ne peut pas toujours chanter une mélopée destinée aux coeurs purs fendus en quatre, en deux comme des bûches pour le feu
disait l'auteur moral d'une série non close de mille milliards de meurtres - hommes et animaux passionnés, charmants, microscopiques ou grands - arrêté à minuit dans un hôtel cosy dont on connaît l'adresse, un 14 février mais on ignore l'année.
Extrait de "Douce alsace", 2012.
