Le canon à graines, c'est l'équivalent -version été- du canon à neige.
Ou c'est la même arme chargée autrement qui bombarde les pentes d'une pluie de semences et non de flocons, de paillettes, de glaçons.
Partout où il a frappé, les pentes deviennent du velours. Le passant qui tombe dedans, éjecté de sa luge, de son yooner, de skis ultra-courts ou d'une trottinette, se retrouve teint en vert. Les coudes et les genoux barbouillés de poudre émeraude, d'épinard, de soie Véronèse, tel un croûton embourbé dans les replis d'une fondue au hachis de ciboulette.
Valmorel, mardi 31 juillet 2007.
[ Un collègue bac + 3 en géographie, a garanti avant-hier que ce canon existait , m'a raconté un jeune homme. ]